Nouvelle étude ALERRT ! Étude SeroMarv Africa

Les fièvres hémorragiques virales, telles que les maladies du virus Ebola et Marburg (MARV), comptent parmi les maladies infectieuses les plus dangereuses. Elles se propagent rapidement, submergent les systèmes de santé et peuvent entraîner des formes graves de la maladie, voire la mort. Ces dernières années, plusieurs pays africains ont été confrontés à des épidémies répétées du virus Marburg, avec des taux de mortalité allant de 24 % à 88 % (OMS, 2025). 

Afin de se préparer à de futures épidémies, les scientifiques se tournent vers des études de séroprévalence, c'est-à-dire des tests qui analysent des échantillons sanguins à la recherche d'anticorps contre différents virus. Ces études révèlent si des personnes ont été exposées à des virus dans le passé, même si elles n'ont jamais développé de symptômes. Par exemple, des recherches menées dans plusieurs pays africains ont mis en évidence une exposition antérieure à des virus tels qu’ Ebola, Marburg, la dengue et la fièvre jaune (https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC7238228/). Cela signifie que les épidémies peuvent parfois passer inaperçues, permettant aux maladies de se propager discrètement dans les communautés, pour ensuite exploser plus tard, rendant leur confinement plus difficile.

L'équipe ghanéenne dirige actuellement l'étude SeroMarv Africa du consortium ALERRT, dont le recrutement est en cours au Cameroun, en Guinée et en Ouganda.

Cette étude vise à mener une surveillance sérologique multi pathogène, en se concentrant sur le virus MARV et d'autres virus, notamment le virus Ebola (ZEBOV), le virus MPOX, le virus Zika (ZIKV), le virus de la dengue (DENV1, DENV2, DENV3, DENV4) et le virus de la fièvre jaune (YFV). En identifiant les infections non diagnostiquées auparavant ainsi que les transmissions communautaires potentielles dans certains pays, cette étude fournira des informations épidémiologiques précieuses sur le risque d'épidémies causées par divers agents pathogènes en Afrique. Les résultats apporteront des preuves empiriques en temps réel qui permettront de renforcer la surveillance des fièvres hémorragiques virales et d'éclairer les stratégies de réponse et de confinement des épidémies. En outre, cette étude vise à développer une plateforme solide pour la mise en œuvre d'autres études de séroprévalence sur les agents pathogènes prioritaires de l'OMS en Afrique.